LES
DIAGNOSTICS OBLIGATOIRES DANS LA
COPROPRIETE
RELATIFS A LA SECURITE DE L’HABITAT.
L’ETAT AMIANTE
Obligatoire pour tout bâtiment dont la date
de construction est antérieure au 1er juillet 1997. Ce document
établi, tant pour les parties communes (à la charge du syndic) que pour les
parties privatives, doit être fourni avant tout avant-contrat de vente sous
peine d’annulation du contrat de vente (arrêtés du 22.08.2002 et du 02.12.2002,
article 1334-7 et suivants du code de la santé publique).
Ce document peut également être demandé en
consultation par tout locataire auprès de son bailleur.
La durée de validité de ce document est
illimitée sous réserve d’aucune modification des lieux.
LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE
A compter du 01 juillet 2007, tout bailleur propriétaire doit pouvoir présenter
à la mise en location un "Diagnostic
de performance énergétique" (DPE) pour le futur occupant sur la
quantité d'énergie consommée (gaz, électricité) dans le cadre d'un usage normal
de l'appartement (art. L.134-1 à L.134-3, R.134-1 et suivants du Code de la
Construction et de l'Habitation, Arrêtés du 15-09-2006 du JO du 28-09-2006).
Ce document est également impératif pour la
validité d’une mise en vente du bien.
Ce document doit être établi par une
entreprise dont la compétence est certifiée par un organisme accrédité. En cas
d'infraction, le diagnostiqueur, tout comme le copropriétaire client,
encourront une amende de 1500 à 3000 Euros (art. L.271-4 à L.271-6 du CCH).
La validité d'un tel diagnostic est de dix
ans sauf si modification des installations (chaudière, menuiseries, vitreries, ...)
Il est à préciser que ce document n'est qu'à valeur informative et n'engage en
rien le propriétaire sur les quantités d'énergie qui seraient effectivement
consommées par le locataire
ETAT DES
INSTALLATIONS INTERIEURES DE GAZ ET D’ELECTRICITE.
A compter du 01 novembre 2007, tout bailleur propriétaire doit
pouvoir présenter à la signature du bail un "état des installations
intérieures de gaz et d'électricité" établi par une entreprise dont la
compétence est certifiée par un organisme accrédité (PGN...). Cet état doit
permettre d'évaluer les risques électriques (disjoncteurs différentiels 30 mA,
surcharge possible des réseaux par câblage sous-calibré, état des prises et
interrupteurs, ...) et de gaz (émanation d'oxyde de carbone, ventilations
basses pour appareils à gaz, ventilations sur menuiserie obligatoires, robinet
ROAI sur gazinières, ...) pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes.
Dans le cas de vente d’un appartement, la non-présentation de ce
document peut amener annulation de la vente.
La durée de validité de cet état serait de 3 ans (sous réserve d'un
décret à paraître). Il ne porte que sur les parties privatives, mais une copie
de ce document pourrait être judicieusement transmise au syndic pour une
meilleure évaluation des risques dans la copropriété. Rappelons sur ce point
les problèmes déjà rencontrés de reflux de monoxyde de carbone par défaut
d'installations correctes en parties privatives (surpuissance d'installations,
chaudières non adaptées à des conduits "shunts", ventilations sur
fenêtres non réalisées...).
Par ailleurs, il est à rappeler au titre d’un décret en date du 6
mars 2001, que toute rénovation importante (ou plus est complète)
d’une installation électrique, doit faire l’objet obligatoire d’une attestation
de conformité aux prescriptions imposées par les règlements en vigueur pour
le type d’installation considérée. Il devra être notamment fait référence à la
norme NF C 15-100 sous sa dernière mise à jour à la date de réalisation
des travaux. Cet état de conformité, document couramment appelé « consuel »,
pourra être exigé par le syndicat de copropriété, une installation non conforme
pouvant provoquer dangers et risques pour l’ensemble de la copropriété. Notons
notamment que le remplacement du chauffage prévu d’origine par des
installations au gaz individuelles, ne peut sans dommages et modifications être
réalisé par un système tout électrique, les câblages de tirage des compteurs en
gaines techniques vers les tableaux de distribution en appartement n’ayant pas
été calibrés à cet effet.
NOTA
:
Pour
la réalisation de ces diagnostics et états, le technicien devra pouvoir
consulter les plans du logement (dispositions, installations de cheminées et de
ventilation...), le règlement de copropriété (conformité aux requis du
règlement de copropriété...) et les anciennes factures de consommation
d'énergie. L'ensemble des données concernant les deux premiers points est
disponible sur ce site. Pour mémoire, les murs extérieurs de l'immeuble sont
constitués d'un mur en béton banché, doublé intérieurement de panneaux continus
de polystyrène expansé et d'une cloison en brique plâtrière.